L’iode interview

L'iode est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de l'organisme. Il participe au maintien d'une fonction cognitive normale, au fonctionnement normal du système nerveux, mais également à l'entretien d'une peau en bonne santé.

L'iode se trouve principalement dans l'alimentation, les produits de la mer en premier lieu. Il participe à la synthèse des hormones thyroïdiennes, essentiels au bon fonctionnement de l'organisme. Quels sont les bienfaits ? Son rôle ? Sa dose recommandée ?

Quel est le rôle de l'iode ? 

L'iode joue un rôle majeur dans le développement neurologique  du fœtus  et chez la femme enceinte et allaitante

L'iode permet à notre corps de fabriquer puis d'utiliser les hormones thyroïdiennes qui assurent le bon fonctionnement de notre organisme. L'iode joue un rôle majeur dans le développement neurologique du fœtus  et chez la femme enceinte et allaitante les apports en iode sont fondamentaux pour la croissance du nouveau-né. 

Quelle est la dose d'iode journalière dont on a besoin ? 

Les besoins en iode sont variables selon l'âge, le sexe et les situations physiologiques de chacun. L'Anses souligne sur son site Internet que "l'apport en iode est particulièrement déterminant chez la femme enceinte et pour son enfant à naître, ainsi qu'en période d'allaitement". Selon les chiffres disponibles sur le site de l'Anses, les références nutritionnelles pour la population (RNP) en iode chez : 

• les adultes : 150 microgrammes par jours (µg/j).

• la femme enceinte et allaitante : la norme journalière passe de 150 à 200µg/j.

• les enfants de 1-3 ans :  de 80 µg/j

• les enfants de 4-6 ans de 90 µg/

•  les enfants de 7-9 ans de 120 µg/j 

• les enfants de plus de 10 ans : 150 µg/j comme chez l'adulte 

L'interview

Par L.Genoux

1) Dans votre pratique, dosez-vous systématiquement le taux d’iode de vos patients ?

Non. Étant spécialiste de l’obésité et de la surcharge pondérale, les patients arrivent dans mon cabinet via le médecin traitant. Cependant, il arrive que dans environ 30% des cas après l’anamnèse, je décèle un dérèglement de la thyroïde ou du goitre et c’est là que je vais diagnostiquer via le médecin traitant un dosage à prescrire.

L'iode est un oligo-élément indispensable au corps, notamment pour la régulation de la thyroïde. Cependant lors de l’anamnèse, il n’est pas rare de se rendre compte qu’il serait intéressant de réformer l’assiette à ce niveau-là.

2) Rencontrez-vous beaucoup de patients en manque d’iode ? Si oui, y a-t-il une prédominance d’un groupe ? Par exemple plutôt chez les femmes que les hommes ou selon leur régime alimentaire ?

Dans notre région, la carence est assez fréquente mais peu alarmante du fait de nos habitudes alimentaires et de notre géographie. Nous ne sommes pas près de la mer.

Nos habitudes en Suisse ne sont pas top de ce côté-là, il nous manquerait un peu d’inspiration du régime méditerranéen.

Mais il n’est pas rare de déceler de petites carences au niveau de l’anamnèse lors d’une forte consommation de produits transformés et de très peu de consommation de produits brutes.

Cependant je reste très vigilante concernant la consommation d’iode chez la femme enceinte. On fera particulièrement attention aux carences en iode car les conséquences sur le fœtus peuvent être dramatiques.

Mais n’oublions pas que l’on en trouve également dans les fromages, les œufs, le sel de table. En fait un peu partout dans notre alimentation.

3) A votre avis, est-il important de faire doser son iode ? Dans quelle condition peut-on se dire qu’il est nécessaire de le faire doser ? Par rapport à certains symptômes ?

Hors grossesse ou un goitre, il n'y a pas d'intérêt à se faire doser de notre propre initiative en iode car dans notre alimentation d'aujourd'hui (pour une bonne partie industrielle), les besoins en iode sont en général suffisamment couverts. Peu de personnes mangent des produits 100% bruts et même si l’on mange que ces produits, rien que le sel ajouté permet de couvrir une bonne partie des besoins en iode.

Cependant dans les symptômes mentionnés ci-dessous je vous conseille de faire un bilan, pour cause une carence est due à une malabsorption.

Cependant, j’invite les fumeurs à consommer davantage de produits riches en iode (par exemple des algues) plutôt que recourir à des compléments alimentaires.

Quels sont les symptômes d'une carence en iode ?

Une carence en iode entraîne des modifications au niveau du métabolisme et donc des symptômes. Une thyroïde perturbée peut entraîner les symptômes suivants :

• Une prise de poids : on brûle moins d'énergie

• Une peau sèche ou squameuse

• Des problèmes de sommeil (insomnie, ...)

• Une chute de cheveux (cheveux filasse, rêches, ...)

• Un ralentissement des performances intellectuelles

• Un goitre (augmentation du volume de la glande thyroïde) lorsque la carence en iode est sévère

• Une diminution de la fertilité

• Indirectement, une perturbation du système cardiaque et une constipation

4) Est-ce qu’il existe des aliments plus riches en iode que d’autres ? Quels sont-ils ?

Pour limiter le risque de carence en iode, on reste vigilant surson alimentation. En tête de liste, il y a le sel de table. Ensuite les produits les plus riches en iode sont évidemment les produits de la mer (poisson, fruits de mer, algues (comme elles sont déshydratées et séchées, elles n'ont plus d'eau et sontdonc plus concentrées en sel) à saupoudrer sur une salade ou une soupe par exemple) mais également en seconde source les fromages à pâte dure (le fait d'être affinés entraînent une déperdition d'eau et donc une concentration de matière, notamment de sel).

Globalement, tous les fruits et les légumes contiennent moins de 20 µg d'iode pour 100 g.

5) Est-ce qu’une surdose en iode peut être dangereuse pour la santé ?

La consommation excessive d’iode est rare. En général, l’excès résulte de la prise de supplément d’iode lors du traitement d’une carence sur une longue période. Les personnes vivant près de la mer ingèrent parfois trop d’iode parce qu’elles mangent beaucoup de fruits de mer et d’algues et boivent de l’eau riche en iode, ce qui est notamment répandu dans le nord du Japon.

Une consommation excessive d’iode n’affecte généralement pas la fonction thyroïdienne, mais parfois elle le peut. Cela peut rendre la glande thyroïde hyperactive et lui faire produire un excès d’hormones.

6) A votre avis, l’iode ajouté dans le sel de table est-il suffisant pour couvrir nos besoins quotidiens ?

En partie mais une alimentation équilibrée sera quand même indispensable.

Le sel iodé est un des aliments les plus riches en iode. L'enrichissement de l’iode dans le sel a été instauré pour lutter contre la carence du sel iodé. 1gr de sel iodé couvre 10 à 13% de vos apports quotidiens de référence en iode. Le lait et les produits laitiers sont également des vecteurs d'iode importants.

7) Il existe plusieurs sortes de sel de table. Lequel conseillez-vous ?

Je choisi le sel marin.

En général, on consomme 2 gr de sel (ajouté) par repas, soit 4 g de sel entre le déjeuner et le dîner (≈ 80 µg d'iode). On couvre ainsi environ la moitié de nos besoins journaliers en iode (à quoi s'ajoutent les minéraux contenus naturellement dans les aliments).

8) Pour finir, un conseil général pour être en bonne santé ?

Les aliments nourrissent notre corps, mais aussi le stress. Prenez le temps des choses simples ; marcher, bouger et rester attentif à ce que vous consommez. Ma plus grande convictionest que notre alimentation est notre meilleur médicament au quotidien.

Pour être en bonne santé, il est essentiel de manger une variété d’aliments sains en quantité suffisante.

En fait, les aliments offrent de nombreux avantages :

• ils donnent à notre corps l’énergie dont il a besoin pour bien apprendre et réfléchir, ils nous protègent des infections et autres problèmes de santé.

• ils permettent à nos muscles et à nos organes de bien fonctionner et ils nous donnent une belle peau, de beaux cheveux et des dents saines et solides.

Mais pas tous les aliments nous aident à être en bonne santé. Par exemple, les aliments industriels qui font souvent partie de notre quotidien contiennent trop de sel, de gras et de sucre. Ainsi, ces aliments trop transformés peuvent entraîner des problèmes de santé tels que les crises cardiaques ou le diabète, ou ils peuvent augmenter le risque.

Pour rester en bonne santé, il faut manger une variété d’aliments sains en quantité suffisante.

N’oubliez pas non plus de privilégier les produits de notre région riche en vitamines et minéraux.

🔴 si vous pensez avoir une carence n'hésitez pas à prendre un rendez-vous sur la première page du site tous nos programmes sont non seulement diriger vers la perte de poids l'amélioration de la santé mais aussi focaliser à combler tous les besoins et éviter toutes les carences de l'enfant et de l'adulte

Marie Balsamo nutritionniste asca

By nutrifitcook